À propos des artistes
TIFFANY JOHNSTON
Tiffany Johnston, qui est née et a grandi à South Lake Tahoe en Californie, a le maquillage dans la peau. Suivant sa mère de près dans les coulisses des casinos où elle maquillait les stars des années 70 comme Helen Reddy, Connie Stevens et Charo, la petite fille eut ainsi un premier aperçu du métier. « J’avais à peine deux ans, mais j’ai de vagues bribes de souvenir des coulisses. Fascinée, je voyais ma mère apporter aux clientes des transformations glamours », se souvient-elle. Travaillant comme modèle coiffure pour Vidal Sassoon et prenant des cours à la Sassoon Academy, c’est toute seule que Deborah, la mère de Tiffany, a appris les ficelles du métier et s’est formée en coiffure et maquillage. Elle restera pour sa fille une inépuisable source d’inspiration. Tiffany nous dévoile ici l’amour qu’elle a voué toute sa vie au maquillage.
L’art du beau
« Au lycée, quand les autres gamins se retrouvaient pour traîner devant le magasin 7-Eleven après l’école, moi je préférais aller au salon de beauté de ma mère, sur la Granite Fifth Avenue, pour faire des retouches aux clientes. J’adorais aussi observer le rituel de ma mère qui se préparait pour aller au travail. Elle mettait toujours de la bonne musique, et elle terminait en vaporisant son parfum Cinnabar. J’étais hypnotisée par sa métamorphose : elle passait d’une femme naturelle à un gigantesque personnage de dessin animé. Elle portait trois pairs de faux cils en même temps. C’était incroyable de voir comme tout devenait Technicolor, bien plus brillant, beau et exaltant. »
Bouche bée
« Je rêvais de devenir maquilleuse, mais je pensais que ce n’était pas réaliste de pouvoir s’amuser en travaillant. Tout le long de mes études à l’université, y compris à l’Academy of Arts, j’effectuais des missions de maquilleuse en freelance. Et le jour de ma remise de diplôme en 1995, j’ai reçu un coup de fil de M·A·C. Quelqu’un de ma classe de statistiques m’avait recommandée à son petit ami qui était directeur régional. Je l’ai rencontré et il a immédiatement deviné quel rouge à lèvres je portais : Folio, une couleur M·A·C. Et voilà que j’étais embauchée comme artiste créatrice. Je continue toujours de peindre, et avec n’importe quoi : de la tempera à la levure chimique en passant par les épices culinaires et les ombres à paupières. Ma boîte à peinture est remplie de pinceaux M·A·C. Un jour, j’ai même fait une peinture entière uniquement avec du maquillage M·A·C. »
Sous le soleil de Californie
« Après plusieurs années en tant que formatrice, j’ai obtenu le poste de maquilleuse confirmée à San Francisco en 1998. En 2004, j’ai déménagé à Los Angeles où je vis aujourd’hui, et travaille au sein de l’équipe de maquilleurs en charge des annonces publicitaires beauté de l’émission de télé Extra ! Je travaille aussi en coulisses des Fashion Weeks à New York, Milan et Paris. Et j’ai eu le privilège de travailler avec des clients vraiment célèbres, comme Al Gore (qui m’a beaucoup appris sur le réchauffement climatique), Vera Farmiga, Kiersten Warren, Kyra Sedgwick, Fantasia Barrino, Fran Drescher et Mick Jagger. »